CPI
BELGA
Mis en ligne le 30/06/2009
M. Bemba, accusé de crimes commis par sa milice en Centrafrique en 2002-2003, a comparu lundi devant la CPI et les avocats de l'ancien vice-président congolais ont demandé sa remise en liberté, arguant du fait que les charges retenues par le procureur dans l'acte d'accusation ont été "réduites significativement" par la Cour.
En cas de libération, M. Bemba - qui est toujours sénateur congolais - souhaite être accueilli en Belgique, au Portugal ou en France. Il possède notamment des propriétés et des comptes bancaires en Belgique où ses enfants sont scolarisés, et a des "liens sociaux importants" en France, a déclaré son avocat, Me Aimé Kilolo Selon la radio onusienne Okapi, la juge de la CPI a rendu une ordonnance demandant aux autorités du Portugal, de la France, de la Belgique et des Pays-Bas de soumettre au plus tard le 10 juillet prochain leurs observations sur la requête de mise en liberté provisoire de M. Bemba et sur les conditions que ces pays devraient lui imposer pour qu'il soit admis sur leur territoire en cas de libération.
A Bruxelles, on confirme de bonne source que la Belgique été saisie d'une telle demande et qu'elle compte y répondre dans le délai imparti, après une consultation impliquant plusieurs ministères (Intérieur et Affaires étrangères), mais aussi le parquet fédéral et les services du Premier ministre.
M. Bemba, qui dirige toujours le Mouvement de Libération du Congo (MLC, une ancienne milice muée en parti politique d'opposition), avait été arrêté à Rhode Saint-Genèse le 23 mai 2008 en exécution d'un mandat d'arrêt délivré par la CPI et transféré à La Haye début juillet 2008.
Vivant alors habituellement au Portugal, il avait quitté Kinshasa sous escorte de blindés de l'ONU dans la nuit du 11 avril 2007, quelques semaines après de sanglants combats, les 22 et 23 mars, entre l'armée congolaise et sa garde rapprochée, qui avait été totalement défaite au prix de plusieurs centaines de morts.
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